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Epilost
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31 décembre 2013

Albator avec plein de spoiler !

 

 
!!! : Attention, je spoile comme un porc, lisez à vos risques et périls ,et ne venez pas chouïnner.

"Ça fait du bien un peu de narration nippone de temps en temps." me disait mon poney en quittant la salle alors que je cherchais encore, embrumé si ce que je venais de voir m'avais réellement plu ou non... Ça m'a pris comme un coup de tête : "Aller ! Ce soir je vais aller le voir !" me dis-je, proposant d'emblée à mon pote de m'accompagner.

Catène Haruloku ou carrément "Albator" reviens sur les écrans après 30 ans d'absence et plusieurs trailer qui m'ont fait rêver quelques mois en amont. Au sortir de la salle, je sais que j'ai assisté à l'un des plus beaux spectacles qu'il me fut donné de voir et pourtant, quelques chose coince. Je sais que je suis passé à coté de beaucoup de chose, et mon poney me donne instinctivement la réponse : Je ne suis pas japonais. Malgré mon amour pour Miasaki et les quelques manga et films d'animations qui constituent ma culture il reste des choses qui font, et feront sans doute que je n'ai pu m’imprégner comme je l'aurait voulu de l'histoire qui me fut présenté. Je m'explique :

Le 15 Août 2001 sortait dans les salles : Final Fantasy : Les Créatures de l'esprit production americano-japonaise par un certain Hironobu Sakaguchi que les plus geeks d'entre nous devraient connaître pour avoir créé la franchise "Final Fantasy". Ce film m'avait beaucoup plu à l’époque, tant pour son image que pour son histoire que, du haut de mon adolescence, je trouvais original. Pourtant en y réfléchissant bien, le casting des personnage est des plus éculés, cliché dirais-je même : Une femme forte et indépendante, docteur de surcroit pour l’héroïne, un grands gaillard un peu con-con et intransigeant en tant qu'ex toujours disponible, un vieux mentor, une femme guerrière garçon manqué mais tout de même amoureuse, un Black placide qui ne s'en sortira pas vivant, un jeune couillon porté sur les blagues lourdes, et un méchant qui ne réfléchit que trop peu, s'habillant toujours en noir et fronçant les sourcils. Casting aussi hollywoodiens que possible qui se conjugue avec une trame finalement assez banale à savoir la sauvegarde d'un monde mourant menacé par la guerre et les armes qui y sont utilisé. Je fait ici un parallèle forcé afin de bien souligner à quel point ce film produit par un japonais est américain. pour ne pas trop m'étendre sur le sujet je vous invite à jeter un coup d’œil à la chronique de Karim Debbache qui en parle bien mieux que moi : ICI

La deuxième production faite par le même studio fut Final Fantasy VII : Advent Children, sorti en 2005. ici la donne change complétement, en effet, le film se veut la suite d'un jeu vidéo nippon plus ou moins homonyme. Les personnages y récupèrent physiques et caractères qu'ils avaient dans le jeu. Outre le fait que ce long métrage paumait d'emblée quiconque ne connaissant pas ou peu le jeu original, il fut un réel fiasco auprès du publique occidental en partie à cause de codes empruntés au cinéma nippon. Que ce soit par la présence de cerisiers en fleurs, d'un monstre titanesque détruisant un centre ville, ou de sur-hommes se lançant des buildings au travers de la tronche. Si vous en avez l'occasion, je vous invite à jeter les deux yeux sur chacun des films précités afin de comprendre cette différence qui m'apparait si flagrante et que je peine pourtant à expliquer.

Albator 2013 est donc pour moi un film issu d'une longue et honorable tradition nippone et en reprend codes et poésie. Bien entendu, je suis venu voir ce film, conscient qu'il me faudrait prendre un recul certain et considérer que le film ne sera en rien tel que je m'y attend, et surtout pas tel que présenté dans cette bande annonce :
Semblable à ce qui se fait de plus couillon dernièrement bien qu'elle m’ait grandement alléché. Et oui, vous vous en doutez, ce trailer à été réalisé pour donner envie à des occidentaux, aux gaïjins tel que moi, toi, vous, le premier venu.
Recul il me faut donc afin de comprendre les quelques subtilités qu'il me serait éventuellement difficile de percevoir.

Le film s'ouvre, sobrement, après une courte introduction. L'humanité ayant épuisé les ressources de l'univers se tourne vers son point d'origine, la terre, présenté comme intacte et luxuriante. Or, le nombre de colons venu reconquérir la planète entraina une guerre extrêmement meurtrière qui fut remportée par la Coalition Gaïa, ordre et gouvernement presque religieux qui ferme les portes et l'accès à la planète comme un Éden cosmique d'où nous serions tous les proscrits. Cette planète devenue zone interdite reste donc un symbole, jalousement gardé depuis mars tandis que se meurent les populations et qu'au loin, un terroriste légendaire entreprend de foutre le boxon dans tout cet ordre trop... Trop... Trop ordonné...
Un bar crasseux, des vieux qui jouent aux cartes, des portes métalliques et un désert environnant. Ça me plait ! Il ne manquerais plus qu'un air de Blues ou de country pour que je me croit dans un épisode de Cowboy Bebop. Un jeune homme lève les yeux, ces quelques boucles brunes lui couvrent ou vont lui couvrir une partie du visage. "C'est Lui ! LE VOILA ! ALBATOR ! LE ca-pi-taine corsaire..."  Ces mot résonnent dans ma tête comme une certitude tans ce personnage ressemble à l'imagerie vague que je connaissais du héros. En vérité, je n'en connaissais que très peu : Albator, pirate amis des populations mais présenté comme un terroriste, sillonne l'espace avec son vaisseau pirate, l'Atlantis. Il est secondé de tout un équipage et surtout d'un ami ingénieur qui finira par mourir et voir son esprit devenir intelligence centrale du bâtiment... Point... Et encore, ce n'est que ce dont je me souvient après quelques épisodes vu dans mon enfance ou distraitement lorsqu'une ex zieuttait ça en streaming plutôt que de dormir.
De la culture Albator, je n'avait que très peu d’éléments, il était donc tout légitime que je me méprenne. En effet, le jeune homme n'est pas le pirate, il se prénomme "Yama" et s'en va se faire enrôler sur l'Arcadia, le vaisseau à la tête de mort qui pour l'occasion jouit de son véritable nom. Un face-à-face avec le héros, même à bonne distance permet de juger de la ressemblance entre les deux protagonistes. Le film, nous parlant sans cesse de renouveau ne laisse planer aucun mystère quant à l'issue du scenario. Il est évident que Yama prendra la place d'Albator à un moment ou un autre. Les rôles secondaires nous mènent même sur cette voix en précisant que la légende du capitaine corsaire dure depuis un siècle, voir plus. C'est hélas sans surprise que nous voyons le jeune foutriquet perdre son œil droit et se faire tailler le visage d'une belle balafre. Balafre qui n'aura de cesse de tranquillement s’élargir et se contraster dans les dix minutes qui sépareront la blessure de la prise de contrôle du vaisseau par le jeune mousse.
Seulement voila, je suis bien obligé de me dire, que tout ceci fait parti de l'imagerie de la série et même des codes du manga telle qu'on le connu dans les années 70-80. Je choisis de prendre ceci pour un hommage.

Mon principal soucis en réalité, fut que je ne percevais que trop peu la poésie empreinte dans ce film au milieux des explosions et tir de laser, pourtant elle était bien là. Je pense que la poésie nipponne est une poésie sensorielle, infime, délicate comme un murmure. La poésie nippone fonctionne par la perception, par les instant de silence ou par les non-dits. Je m'explique en image. Ce sentiment viens lorsque Albator ressent clairement un danger dans son dos mais choisis de ne pas en tenir compte. Peut être par courage, peut être par pragmatisme en considérant que le véritable danger est ailleurs, ou plus simplement comme un samouraï qui, jaugeant son adversaire sais déjà si il peu ou non lui faire confiance. Un film occidental (pour ne par dire américain) aurait insisté sur cette "perception", peu être avec un plan court montrant clairement le visage de l'agressé et l'arme de l'agresseur. Le silence aurait été brisé par une réplique type "Hauts-les-mains"...
Cette poésie va se traduire aussi par un silence concernant les actions des personnage et leur conséquences, laissant au spectateur le doute et le choix de se faire sa propre compréhension. Lorsque le film nous montre finalement une jeune femme détenue dans un appareil la maintenant en vie mais capable de faire beaucoup d'autre chose, il nous place déjà dans une surprise créé par le silence concernant cette situation, en effet, l'histoire nous à déjà montré un accident impliquant trois personne mais était parvenu à nous focaliser sur le destin de seulement deux d'entre elles. Ce nouvel élément était pourtant déjà suggéré lors de la première rencontre avec cette femme. Pourquoi une jardinière si délicate laisserait elle sur le sol une fleure coupée qu'elle ne semble pas daigner ramasser ? La camera insiste si bien cette plante que l'on s'attend à ce que l’hémiplégique de service fasse lui même l'effort de la lui récupérer et de lui donner à cette feignasse. Non ! Cette plante sur le sol n'a pour but que de suggérer que la jeune femme ne peut toucher cette plante, étant l’hologramme d'un corps dans le coma. (Je dit bien ici : "Suggérer" et non "nous faire deviner") Et lorsque notre ami du fauteuil arrache brusquement une prise de l'appareil. Qu'en est il ? A il désactivé hologramme ? Ou a il coupé l'alimentation qui la maintenant en vie ? Là ou une production hollywoodienne se serait offert un plan avec un panneau "Attention, fusible des fonctions vitales" et un deuxième sur un "Bip-bip-biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip" aussi original qu'un sabre laser dans l'espace, la mise en scène prend la peine de nous laisser nous questionner quelques secondes avant que l'on nous confirme le trépas de mam'zelle Jardiland. Le doute pourtant, la crainte aura tenu quelques secondes de plus dans le cœur et les questionnements du spectateur.
Autre "Non-dit" si il en est : Le sort de Toshiro, botaniste et ami du capitaine : Il est plusieurs fois fait mention de ce "vieil ami" auquel le pirate parle comme à un fantôme, à haute voix dans des salles présumée vide. Un flash-back nous montrant clairement la mort de cet homme mais sans explication aucune, c'est au spectateur de comprendre (le film ne le prendra pas par la main) que Toshiro est maintenant présent dans l'ordinateur centrale de l'Arcadia. Une chose que le cinéma occidental aurait pus considérer comme une erreur qui est là pourtant tout à fait intégrée dans le récit japonais. En effet, c'est à celui qui perçoit les détails de deviner le background qui se cache derrière. Cela donne l'impression d'un univers à la fois riche et mystérieux et laisse l'imagination fonctionner afin de s'expliquer le fonctionnement de tel ou tel détails, se basant sur le ressenti et la perception de celui qui "reçoit" l'information.


Peut-être étais-ce là une volonté d'appuyer le fait que Yama allait devenir le capitaine corsaire, mais l'Albator dont il est question dans le titre et qui apparait à l'affiche du film est, étonnement très effacé. Déjà peu réactif, et souvent boudeur sur son trône, il incarne à lui seul la "coolitude" nipponne devenue si clichée dans les manga japonais. Vous savez ? Ce mec qui semble blasé de tout mais qui fait tout de même ce qu'il a à faire parce que c'est son devoir, son destin, mais qu'il semble aussi dépressif qu'un emo en plein spleen. Les shonnen en sont remplis, Naruto, One Piece, le "Cool" est souvent associé à l'image d'un dépressif blasé qui contraste avec les exubérance du Ninja Orange ou du Pirate au chapeau qui gesticulent beaucoup trop pour être supportable. Quel que soit les raisons qui poussent ce personnage à afficher ce caractère (trop ?) mélancolique, cela dénote avec ce dont nous étions habitués par les vieilles séries animés homonymes. Rien n'est fait pour "magnifier" le personnage de temps à autre. Mis à par quelques scène mouvementée, Albator semble placide, triste, inactif, subissant un combat auquel il ne croit plus et attendant la relève. Ce qui est bien dommage car Yama, bien trop pris dans des considération politiques se trouve tout aussi éthéré. L'homme d'action s'encombre de mental, et celui qui est au cœurs des intrigues est poussé à jouer les soldats. Lorsqu'il prend la relève en même temps que la barre de l'Arcadia, mis à par pour piloter le vaisseau, je n'envie pas une seconde la place de Yama. Albator semble avoir perdu de sa superbe et de sa coolitude en trente ans, ou alors est-ce un cliché que je vois trop souvent dans beaucoup de productions nippones et qui m’exaspèrent dans ma subjectivité.
Cela dit, et pour m'opposer des contre-arguments, je ne peux m’empêcher de penser qu'il s'agit là d'une manière plus qu’intéressante de traiter les deux protagonistes de l'histoire. En effet, Yama, par son passé gagne une extraordinaire profondeur, déclencheur de l'accident qui couta a son frère ses jambes et à son aimé bien plus que sa capacité à jardiner, il représente une figure emplie de devoirs et d'honneurs, se plongeant dans un univers militaire qu'il déteste pour sa rédemption. Manipulé par son aîné, il est celui qui évolue au contact du capitaine pirate. C'est d'ailleurs lui qui, d'une manière et d'une autre résoudra les problématiques des deux Albator, son propre salut et la preuve que son prédécesseurs n'a pas causé la destruction de la terre. Le prédécesseur quant à lui incarne une sagesse mélancolique tournée vers le passé. Il est le père qui ne veux laisser à son enfant un monde en ruine, ce sentant plus que coupable de cette déchéance. Ces thèmes, qu'il me fallut pourtant chercher me parlent énormément au fond de mon siège et je parviens malgré ma première réticence à m'identifier à quelques aspect des deux héros. Du moins à les comprendre et cela me suffit amplement pour que je souhaite les voir remporter et continuer la lutte.

Une lutte pourtant qui semble avoir perdu de tout ses enjeux, L'Arcadia est un vaisseau fantastique, piloté par un homme légendaire qui de surcroit semble immortel. Il est expliqué très tôt que le bâtiment peut se réparer de lui même et sa solidité est plus que démontrée par la dizaine de fois ou nous voyons la bête passer littéralement au travers de vaisseaux ennemis après un éperonnage violent. A aucun moment il ne sera fait mention d'une avarie frappant l'Arcadia, et même si à la fin nous le voyons s’échouer sur terre, nous ne doutons pas un seul instant qu'il redécollera quelques minutes plus tard. Il est vrai que l'idée de ce vaisseau fantôme indestructible, au même titre que son proprio qui n’hésite pas à courir au travers des balles pète totalement la classe. Seulement nous ne nous faisons jamais de soucis pour eux. La machine sera soumise à divers traitements exponentiellement puissants dont elle sortira toujours plus ou moins indemne. Des tirs de lasers ennemis ? Ça passe... Les tirs de la flotte ennemie ? Ça passe... (D'ailleurs c'est marrant, mais à cet instant, de les voir tous en rond et face à face, je craignais pour eux qu'ils ne se tirent dessus...) Des canon de la mort qui tirent des étoiles ? Pas mieux... Ce qui fait que, alors que le grand conseil des méchants se propose d'utiliser l'arme ultime du fin fond d'l'univers de la revanche de la haine, cette annonce qui devrait nous faire frémir de crainte ne nous fait, malheureusement pas broncher un sourcil. Le film manque d'enjeu et de suspens pour nous tenir en haleine. Peut être est-ce là une partie de "la Légende Albator" déjà présente dans les séries animés qui nous présentaient le capitaine pirate comme un héros qui s'en sortirait toujours. De même, cette montée de puissance inefficace est propre aux mangas dans lesquels, un adversaire vaincu sera toujours remplacé très vite par un autre encore plus fort, et ensuite par le frère du premier, et après par le cousin du deuxième, et puis par un autre, et un autre etc. Certains y verront un parallèle avec la guerre froide, j'y vois, plus un traumatisme d'Hiroshima et de la frappe nucléaire qui s'y est produite. De tout temps, les histoire et les héros étaient présent pour nous rassurer. Dans le climat "Épée de Damoclès" de la guerre froide, Le monde américain inventa la figure du super-héros, être quasi divin capable de survivre même si l'humanité oblitérait la planète en appuyant sur un bouton. Super-héros dont la fonction latente serait d’empêcher le cataclysme. Dans la culture oriental, en revanche, ayant subit l’Armageddon, le héros devient celui qui "subit mais se relève", qui se reconstruit malgré la frappe. Qui reste debout, noble et vaillant dans le feu ennemi et qui croit sincèrement que malgré la puissance et les ravages ennemis, il sera toujours présent, blessé, meurtrit certes, mais toujours fier et droit...

Je causais plus haut des Non-dits du film qui entrainait un "intérêt" du spectateur pour le scénario, je me doit pourtant de poser une réserve. Le revers de la médaille se présente dans le fait que le film est parsemé d’éléments du type "Ta gueule C'est de la science !". Lorsque Gandalf fait de la lumière avec son cristal pourri au bout de sa cane, nous pourrions nous demander "Comment ça marche ?" ce à quoi on nous répondrai "Cherche pas, ta gueule, c'est magique". Ici, l'histoire nous place devant beaucoup trop d’éléments que l'on voudrais comprendre, que l'on croit pouvoir comprendre, mais que l'on ne pige en rien. C'est d'autant plus frustrant que les héros auxquels nous sommes censés nous identifier ont l'air de savoir précisément ce qu'il font, nous laissant sur la touche et nous faisant sentir très con. Nous voudrions savoir comment fonctionnent les nœuds du temps, ce que Kei veux réellement dire en parlant de causalité, et le pourquoi du comment des manœuvres d'un certain amiral. Il n'y a pourtant aucune explication supplémentaire mis à part que tout le monde à confiance dans ces raisonnements. Le spectateur se sent exclu, moins concerné car l'on à pas daigné lui en dire plus. Vous savez lorsque vos parent vous disaient "Tu comprendras plus tard", ici cette phrase devient "Tu ne peut pas comprendre", cherche pas... C'est d'la science. Et cela nuit je pense, à l’intégration du spectateur au sein de l’équipage.


Je m'étais promis de ne pas faire de texte en sortant du film, et voila que j'ai pourtant lâché une grosse tartine, vous ne pourrez vous en prendre qu'a mon poney, qui à insisté car il a dit être pressé de lire mon avis. Mec, tu as franchement intérêt à être arrivé jusqu'ici !

Pour la première fois de ma vie, je refusais l'idée d'aller voir ce film autrement qu'en 3D, si cela à apporté son lot de désagréments. (un mec à ma droite a passé une heure à taper en rythme avec son ongle sur la monture de ses lunettes), j'en fut néanmoins ravis et ne subissant aucune séquelle, larmes ou migraine.
Sans doute aidé par le fait qu'il s'agisse d'un film d'animation, et donc beaucoup plus malléable pour la mise en scène, la 3D est ici brillamment utilisé. forçant surtout sur les perspectives pour nous faire prendre conscience des échelles de grandeurs entre les vaisseaux, mais aussi entre les personnages et leur environnement. Notamment dans des plans très cours dans lesquels la perspective est forcée. Lorsque Ezra l'amiral sort d'une réunion avec les croutons galactiques, la caméra posée au sol le présente s'avançant vers nous, magnifiant l'aspect gigantesque du bâtiment d'où il sort. Encadré de piliers verticaux, la ville martienne dans laquelle il évolue en plus de se montrer titanesque nous fait comprendre dans quelle droiture et rigidité évolue le personnage. Les aspect ronds et coins adoucis appartenant au monde de la femme botaniste qu'il cherche à atteindre et à son fauteuil dans lequel il semble peu à l'aise et dont il est pourtant bien malgré lui obligé de se servir. L'opposition peu être fait aussi entre les vaisseaux de la coalition, monolithes blancs, et l'Arcadia, sombre, sale, et au courbes agressives et torturées. L'image traitée en trois dimensions permet donc un relief plus poussé et accentue le vertige ressentis tans sur des plans ou la camera est passive que lorsqu'elle nous entraine avec elle dans un mouvement. Je parle bien entendue de cette séquence prélude au titre ou le spectateur voit la proue morbide de l'Arcadia lui foncer dessus , pour ensuite survoler la nef principale, traverser la baie vitrée du pont de commandement et faire un volte-face pour se poser non loin de l'épaule du commandant, nous offrant son propre point de vue. Pour une fois le mec qui n'aime pas la 3D vous demande de ne pas voir ce film en deux dimensions.

Source: Externe Ici, l'arcadia sombre et courbé, epperonnant un vaisseau de la coalition, clair et "droit"


Cette 3D D'ailleurs permet de rendre les bataille spatiales absolument dantesques. Nul doute d'ailleurs que Leiji Matsumoto, le papa d'Albator fut très certainement marqué voir "traumatisé" par la seconde guerre mondiale et le monde militaire. Beaucoup de compositions et de mouvements de caméra semblent être emprunté au cinéma de "guerre", principalement ceux traitant de la guerre du pacifique et des combat aériens. L'Arcadia (encore lui) est d'ailleurs un hommage flagrant par ses batteries et tourelles, coque et pièces d'artillerie qui sont plus qu'une référence aux cuirassés de la seconde grande guerre. J'aimerais au passage saluer la palette de couleurs, bien que assez "simple" qui permet de ne pas se perdre dans tout ce foutoir spatial. La coalition est blanche et tire des rayons bleus, l’équipage pirate est noir, vert, et tire des rayons oranges. Ça parait con comme ça, mais ça permet une meilleur lecture de l'image ce qui se révèle plus que nécessaire lorsque des milliers de frégates tirent ensemble les unes au travers des autres.

En réalité, ma principale déception concernant l'image est l'apparente pauvreté de l'univers qui nous est présenté. Alors que Albator parcours les galaxies, trois planètes seulement nous seront montrées succinctement, le désert du début, le monde rocailleux, et Mars. Bien que encore une fois l'image soit magnifique, je reste néanmoins déçu de ne pas en avoir vu "plus", la majeure partie de l'intrigue se passe dans le vide spatiale et les rares fois ou des protagonistes atterrissent, ils n'ont que trop peu de temps pour s’intéresser un minimum aux mondes qui les entourent. Fort heureusement, les voyages intersidéraux sont illustrés de magnifiques plans ou étoiles et nébuleuses se phagocytent entre elles. Le décor spatial dans lequel évolue l’équipage reste absolument magnifique. La diversité des tableaux me coupe le souffle. Néanmoins, je reste sur ma faim concernant les planète visité. Effectivement il est dit que l'univers est mourant et vide de ressource, pourtant nous ne verrons que trois animaux différent au long du film. Tori-San, l'oiseau mascotte d'Albator, Un ver géant rocailleux , et un groupe d’hippocampes dragons existant  déjà dans les eaux japonaises et qui me fait penser que l’équipe artistique n'est pas allé chercher bien loin.

Source: Externe Un hippocampe dragon (ou hyppocampe feuille), n'allez pas me faire croire que ce n'est pas ce que vous avez vu dans le film.


Je terminerais sur un bon point, l'une des principales raison d'aller voir le film. Le personnage de Miimé, loin des designs mauves ou blonds des dessinés animés, l'alien à bénéficié d'un character-design absolument magnifique, si beau que je n'en présenterais ici aucune image et vous invite à ne pas en voir plus que le très court aperçu présent dans la bande annonce. Tout comme le dragon du Hobbit, pour les amateur de spectacle, ce personnage justifie à lui seul votre présence dans une salle affublé de vos lunettes stéréoscopique. Elle parait frêle, fantomatique, délicate, tout comme la poésie nippone que j'ai évoqué plus haut. Le fait d'avoir apprécié ce personnage me fait comprendre que, oui, j'ai aimé ce film dans son ensemble et irais le revoir avec grand plaisir si l'occasion m'en était donnée.

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Commentaires
E
Bonjour comme toi j'ai vu plus jeune Albator occasionnellement, je me suis plongé dans le film assez rapidement, mais j'avoue que la ressemblance entre Yama et Albator ma perturbé tout le long, je commencé a me dire que c'était le fils caché tant se ressemble. <br /> <br /> <br /> <br /> Mais la ou je suis resté scotché c'est la fin,sincèrement je ne l'ai pas comprise, yama prend la place d'Albator ok mais POURQUOI ?? Albator est pas mort là, ok il est lassé mais quand même je comprend pas pourquoi le gamin prend la barre .... J'ai peut être loupé un passage ^^'
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