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Epilost
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17 octobre 2008

Le jour où je faillit être papa...

Toujours dans la lignée de tranches de vie brillant d'inintérêt, on insista récemment pour que je livre ce triste épisode of my life.
...
J'hésite encore... Je crois que je vais sombrer dans la blogitude absolue, j’entends déjà le cran d'arrêt que Mr Badsong s'apprête à enfoncer entre mes côtes pour abréger mes souffrances...
Sincèrement... Je m'tate...
J'ai failli couper la page, à grand coup de "à quoi bon ?"
Et puis après tout pourquoi pas ?
Depuis que le format d'Epilost à changé, je me fait un devoir de le remplir au moins une fois par semaine... Alors il faut bien l'faire hein ?...
Non pas que je me force... C'est toujours un plaisir... Mais bon, avouez que les sujets manquent parfois... Et que parler de sa vie n'est plus qu'une bouée de sauvetage providentielle dans le néant houleux de la page blanche qui guette le chroniqueur aux coins sombres des ruelles torturées de l'envie d'écrire.

Donc, aujourd'hui je vais vous parler de la fois où je faillis être Papa. Munissez vous d'un papier et d'un stylo et prenez des notes.
En premier lieu, vous pourrez noter l'aspect on ne peut plus racoleur du titre, on sais tout de suite de quoi ça va parler, et comptez sur moi pour vous livrer ici tout les détails disponibles. D'ailleurs lorsque me viens l'occasion de placer cette histoire, je ne manque jamais de la débuter de la même façon "... Comme le jour où j'ai faillit être papa..." J’attends bien entendu quelques secondes pour que s'installe le malaise et que les regards ahuris convergent vers ma face déjà hilare de mon petit effet.
Ensuite seulement j'ajoute "Ouais, c'était dans l'métro."

C'était dans l'métro... Le métro de Roubaix pour être exact.
Je revenais tranquillement vers mon bercail bien aimé, prenant congé d'une soirée passée chez deux de mes amis qui me sont chers. ("Fayot" je sais...) Hors... Je dégageais mon esprit des brumes d'un éveil récent, et descendais lentement une à une les marches de la station de métro en espérant rejoindre ... Hem... "La capital européenne de la culture et la jeunesse prout prout dadadidadidada..." Je ne descendais pas vraiment les marches, disons plutôt que je me laissais mollement choir à chacune d'elle, un peu à la manière d'un mécanisme inepte qui avance tant qu'il n'y a pas d'obstacle devant lui, un peu à la manière de ces ressort multicolores qui perdurent leur descente d'un escalier tant que l'enfant rigolard ne les entraîne pas une nouvelle fois au sommet.
Parlons en des enfants...
De l'Enfant...
Celui là traînait son aube d'existence en même temps que ses souliers, en prenant le malin plaisir d'embêter sa mère qui noyait l'ennui profond que lui prodiguait son aîné progéniture en se focalisant sur un autre de ses rejetons emmitouflés dans les couverture au creux de sa poussette.

Bien sur, l'engeance ne pouvais que manifester ses besoins légitimes d'attentions maternelles en s'appliquant à faire chuter le seuil de "tolérance-tention-tartedantageul" de sa génitrice.
"Timothée fait pas ci, Timothée fait pas ça... Viens ici... Teu! Teu ! VEUX TU !...Timothée... Manman l'a dit qu'elle était pas contente..."
En moi même je ne pouvais m'empêcher de commenter intérieurement le spectacle
_"Putain... S'appelle "Timothée"... P'tit con..."
Je m'excuse bien entendu auprès de toute personne me lisant et possédant ce patronyme, mais je dois dire que je déteste ce prénom.
Désolé... Ce n’est pas exactement de ma faute disons que certaines raisons me pousse à l’exacerbation d’antipathie prononcée envers tout les Timothée de cette Terre.
La première, celle que je donne le plus souvent lorsque l’on me questionne, c’est que ça fait shampoing !...
La seconde m’est hautement personnelle et il n’appartient qu’à moi de décider de la livrer où non…
Quant à la dernière, elle réside simplement dans le fait, que je passe déjà deux décennie à corriger lors des présentations : "Non Je m’appel pas Timothée, je me prénomme Tim ! Non ce n’est pas un diminutif, non ce n’est pas un raccourcis, c’est Tim en trois lettre T. I. M. Tiens vl’a ma carte d’identité…
J’en passe et des meilleurs, comme pour exemple ce dialogue brillant de savoir vivre.
_ "Je m’appel Tim. "
_"Tim ? Comme Timothée ? "
_"Nan Tim…"
_"Tim ? "
_"Ouais…"
_"C’est bizarre…"
_"Non non, on vit très bien avec…"
_"Et ça viens d’où ? "
_"De mon acte de naissance probablement…"
_"Non je veux dire, c’est de quelle origine ? "
_"Parait que c’est américain. "
_"Et t’es américain toi ? "
_"Bah… Non…"
_"BAH QU’EST-CE QUE TU FOUT AVEC UN NOM AMERICAIN ?… "

Ou encore ce prof qui un jour de rentrée des classes ne voulut pas croire qu’un tel prénom puisse exister et rectifiait systématiquement les documents de l’école malgré mes objections répétées.

Je disais donc que ce petit con se prénommait "Timothée" et qu’il prenait un malin plaisir à énerver sa mère.
Soudain, le train surgit en vrombissant des airs métallique et furieux et, ouvrant ses portes nous invita à entrer. Je pénétrais dans l’immense chenille d’acier et d’aluminium sans croire encore au coup du destin qui allait s’abattre sur moi.
(note : Je dit ici "destin" car j’ai lu dans un article frisant la misogynie patentée que les femme était très réceptives au mot "destin", je porte donc foi aux élucubrations narcotiques de psychologue d’opérette, qui , à défaut de prendre leurs vessies pour des lanternes, prennent vraiment les femmes pour des cruches… Quant à moi, je tente simplement d’augmenter mon ratio de Fidèleuh et d’adepteuh par l’usage de connerie d’actualité, merci…)
Ainsi je me traînais dans le métro, et elle traînais sa poussette et son moutard avec, tandis que l’autre résidu de placenta inventait un nouveau tour pour la faire bisquer.
_"Timothée ? T’es où ? "

Mais Timothée c’est déjà échappé, et il est sur les quais et montre son cul à tous les passants…
Bien entendu, l’auteur de ses jours arrive à sa rencontre totalement furibarde, et l’engeule comme une poissonnière alors que retentit l’avertisseur de départ de la rame.
Excusez moi du peu, mais cette conne préfère rester là sur le quai à hurler sur son môme plutôt que de le traîner par les oreilles à l’intérieur.
Une voix intérieure répète "Non non non non non NON NON"
Et tout ce passe en une poignée de secondes…
Les portes se referment, elle se retourne…
(Où comment une mauvaise coordination de priorités peut faire de vous une mauvaise mère.)
Et ses yeux s’ancrent dans les miens au travers de la vitre, me suivant de son regard bovins et sidéré alors que le train démarrait et que je m’envolais vers de nouvelles aventures… Accompagné…

Je contemplais là, la chose rose et gazouillante au fond de ses couvertures, égaré au milieu d’un beau moment de solitude comme on n’en fait plus.
La responsabilité me tombait dessus comme le bagage piégé qu’un terroriste m’aurait collé dans les mains avant de s’échapper…
Non non non non non…
Je tourne et retourne dans la rame, autour du véhicule, ne pouvant me concentrer à la résolution de mon problème, l’esprit assaillit de nouvelles manières incorrectes d’appeler la mère légitime.
Nouvelle station, le train s’arête, je sort je respire un coup, et hèle un homme qui passait par là, le priant plus ou moins poliment d’aller me trouver un responsable, un vigile ou quoi que ce soit…

Gilet orange et Talkie-walkie sous le bras, un grand barraqué apparaît après cinq minutes
_"Alors monsieur, on me dit qu’il y a un problème ? "
_ "Oui… J’ai ce gosse là…"
_"Oui…"
_"Et bah c’est pas l’mien…"
_"C’est pas l’votre vous voulez dire ? "
_"Je vous dit que je devrais pas l’avoir avec moi et je…"
_"Vous l’avez volé ? "
_"………………………………………….Bah oui ! Et puis comme je suis pas con j’ai pris la poussette aussi, avec les courses, les couches et le petit linge c’est moins encombrant tout de suite…"
_"………………………………………….."
_"Zitumepasselémenotejtépetageul…."
_"Mais vous voulez dire ? "
_"Mais je veux dire que je vais vous collez l’couffin dans les pattes à vous, parce que vous êtes l’autorité ici, et normalement compétent pour ce genre de problème, j’veux rentrer chez moi quoi, j’men fout si l’aut’ grosse vache elle est pas foutu de tenir à ses mômes, j’en veux pas moi, alors vous l’prenez et j’me casse ! " (Vous ais-je fait part de ma naturelle tendance à aider mon prochain et à me montrer poli et serviable en toute circonstances ?)
_"L’aut’ grosse vache ? "
_"La mère du gosse oui, elle est encore à l’autre station normalement…"
Je lui donnais une description physique de la charmante dame dont il était question et expliquait les événements le plus précisément possible.
Enfin il appela le central et lança une recherche, prenant possession du colis et me déchargeant du poids d’enclume qui commençait à peser sur les frêles épaules de mon innocence déjà bien abîmée…

_"Ok je me charge de tout ça, merci monsieur"
_"De rien… c’est normal…"
_"Euh par contre je vais prendre vos coordonnées juste au cas où…"

Quelques secondes se passent.

_"Euh Tim… Tim... Othée ?... C’est un diminutif ? "
_"…"


Je n’achèverais cette histoire que par une citation d’un pingouin administrateur de forum.
"La vie est la MST la plus dangereuse et la plus répandue… On en meurt a coup sûr…"

Bonsoir !

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Commentaires
T
et c'est un plaisir d'en recvoir des echo :)<br /> merci beaucoups
F
Que tu te force ou non, sache que c'est toujours un plaisir que de te lire.
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